Révolte sur la lune
« Révolte sur la lune » est un livre de science-fiction parut en 1966 relatant le destin révolutionnaire et indépendantiste d’une colonie humaine fondée sur la Lune.
L’auteur en est Robert A. (Anson) Heinlein, auteur de science fiction américain à l’influence considérable, dont l’un des ouvrages à servi de base pour le film « Starship Troopers« .
Résumé du roman
Première de couverture de l’édition Française de Révolte sur la Lune
Alors que la terre connait une surpopulation chronique et des problèmes récurrents liés à ceci, la lune sert d’espace vide pour y déverser des indésirables, prisonniers, révolutionnaires et prospecteurs de tous poils, accompagné néanmoins de quelques scientifiques. Suite à cette colonisation à marche forcée, la population finit par s’élever autour de 3 millions d’âmes. De par la gravité lunaire inexistante, les générations qui se succèdent sont condamnées à rester sur la lune, et ne plus jamais revenir sur Terre sans encourir des risques mortels. Sur Luna (nom donné a cet état fantoche), la vie n’en est pas pas pour autant confortable, et par exemple, le ratio entre hommes et femmes fait que la structure familiale classique à littéralement explosée, la polyandrie étant la règle. Le coût de la vie y étant exorbitant, le rapport à l’argent fait que la maxime de la futur nation est « Un repas gratuit, ça n’as jamais existé » (en anglais, « There Ain’t No Such Thing As A Free Lunch« ) . La terre y maintient jusqu’à présent une sorte de protectorat, à la tête duquel se trouve le « gardien ». Ce système policier est en charge de verrouiller et prévenir toute formes de révoltes que les « lunatiques », étant pour l’essentiel livrés à eux même, pourraient mener. La lune joue un rôle économique en envoyant de manière massive et régulière des vivres et des ressources à la Terre. La « bonne » gouvernance du satellite lunaire peut en outre se reposer sur l’appui logistique d’un ordinateur aux capacités fantastiques, qui centralise un nombres extrêmement élevé de données sur tous les habitants. C’est en réalité par là que la révolution va commencer, par la dotation totalement imprévisible de cet ordinateur d’une forme de conscience. Celui-ci va d’ailleurs rejoindre les rebelles par le biais d’un technicien (héros du roman) lié a la cause révolutionnaire. Cette aide inespérée va permettre au révolutionnaires de mener le combat et leur indépendance jusqu’à l’aboutissement.
Une bannière étoilée !
L’auteur a eut la bonne intelligence d’imaginer un drapeau pour cette nation naissante, qu’il décrit dans son ouvrage (la transcription française est erronée). Je l’ai reproduit avec ma sensibilité personnelle ici. Elle représente le ciel parsemé d’étoile, et un canon et une bande rouge pour évoquer la violence et la lutte nécessaire pour la naissance de l’état lunaire.
La lecture
La lecture du roman est plutôt facile, même si la traduction semble parsemée de faute à des niveaux assez cruciaux (leitmotiv, description héraldique…). Globalement, les spéculations de l’auteur s’avèrent justes et séduisantes ; Il préfigure des USA dictatoriaux, une Grande Chine, un état Indien fort et capital, l’Afrique comme un continent encore globalement sous-développé. Il spécule néanmoins que l’URSS est toujours là, et est même une puissance conquérante. On sait ce que cela à donné. On peut difficilement le blâmer pour cette erreur de jugement, il est loin d’être le seul à l’avoir commis. Les allusions historiques sont légions. Les protagonistes évoquent continuellement les révolutions passées terriennes, française, russe et américaine, et s’en inspirent grandement dans leur programme fictionnels de révolution. De ce point de vue là, la vraisemblance est plutôt poussée, on lit donc avec envie les préparatifs de rébellion et de guerre. Les pourparlers, les tractations diplomatiques parsèment le livre et sont aussi relativement crédible. Malgré tout ce travail remarquable (est ce que parce que la traduction n’est pas au niveau ?), il en ressort de nombreux passages peu intéressant à lire, ou peu vraisemblable ; Un révolutionnaire entraîné dans la révolution sans y croire lui même (le héros), qui survit a un passage sur Terre, un ordinateur capable de nombreuses prouesses « naturellement » sans que personne ne s’en soit douté au préalable, fait qu’on échappe pas a quelques longueurs ou des agacements durant la lecture.
Au final
Malgré quelques errements dut à la traduction ou au contexte de l’époque de l’auteur, cet ouvrage est indubitablement une référence du genre. Une clairvoyance certaines sur de nombreux détails et évolutions font qu’il à sut marquer le paysage S.F. terrien !