De Spoutnik à la Lune
Une Première de couverture qui nous vend du rêve dans les étoiles !
Livre de 320 pages environs, des éditions Jacqueline Chambon, « De Spoutnik à la Lune » relate, comme son accroche l’indique, l’histoire secrète du programme spatial soviétique.
Il est dur de rester de marbre face à ce livre, si tant est qu’on soit un peu passionné de conquête spatiale. Cet ouvrage est un excellent travail de synthèse, historique, politique et technique. Retracer la politique spatiale soviétique relève pourtant de la gageure. Les soviétiques s’appliquèrent en effet avec un rare zèle à détruire toute les traces de leurs intentions. Si on est en droit d’avoir l’appréhension d’un ouvrage avec une approche qui pourrait être trop technique ou trop spécialisé, on est rapidement rassuré, et c’est réellement avec plaisir qu’on dévore et qu’on suit les intrigues d’un régime complétement paranoïaque sur ces recherches.
C’est avec clairvoyance que l’auteur nous livre son analyse sur les raisons des succès, mais aussi des multiples échecs de la course à notre céleste voisine. C’est en nous décrivant avec minutie le système soviétique, ses rouages d’une infinie complexité, ou tout repose sur de la lutte d’influence, et ou la seule vraie règle est qu’il n’y en a pas vraiment, qu’on saisit tout le talent d’un Korolev qui réussit a faire briller de mille feux l’astronautique communiste, malgré toute la violence d’opposants tenace.
C’est en comprenant que les objectifs spatiaux soviétique répondaient alors à des objectifs complétement erratiques qu’on reste pantois devant la réussite de certains de ceux-ci. L’incroyable chape de plomb qui recouvrait chaque projets soviétiques laisse également songeur. Si Spoutnik ou Gagarine sont d’authentiques succès, ceux-ci ne sont que la partie émergée d’un iceberg comprenant une monumentale série d’erreurs, de brouillons… et de morts…
On reste édifié devant le manque de cohérence de l’ensemble, et qui parvient malgré tout à surmonter des défis difficilement relevable en termes de couts et de temps. On se prend à rêver très facilement de si tel ou tel décisions n’avais pas été prises… est ce que le premier homme sur la lune aurait été russe ? On est bel et bien en droit de se poser la question.
Bref, un ouvrage à recommander de toute évidence pour qui s’intéresse à la conquête spatiale et a son épopée.